Emmanuelle Bordon
Un compositeur extrêmement célèbre de son vivant et presque retombé dans l’oubli. C’est ainsi que Camille Saint-Saëns pourrait être qualifié. Certes, certaines de ses œuvres -la danse macabre, le carnaval des animaux, l’opéra Samson et Dalila- sont dans toutes les oreilles. Mais l’homme qu’il a été, ainsi que son œuvre, considérable par sa taille et sa diversité, sont passés au second plan.
Et pourtant, il y a beaucoup à dire sur Camille Saint-Saëns et ses 86 ans de vie qui sont aussi 80 ans de carrière.
2021 marque le centième anniversaire de la disparition de Camille Saint-Saëns. Pour célébrer sa mémoire et mettre en lumière le compositeur exceptionnel qu’il a été, la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et l’opéra de Paris ont élaboré ensemble une exposition nommée « Saint-Saëns, un esprit libre ». Celle-ci ouvrira le 25 juin et durera jusqu’au 10 octobre (voir en encadré les informations pratiques). Elle est accompagnée d’un catalogue qui regroupe des reproductions de documents qu’elle présente, assortis de textes originaux et qui peut aussi, pour ceux qui ne pourraient pas la visiter (ou si la situation sanitaire contraignait à l’annuler), être lu indépendamment.
En attendant l’ouverture, une rencontre avec Marie-Gabrielle Soret, conservatrice à la BNF et commissaire de cette exposition, mais aussi spécialiste de Saint-Saëns, nous donne l’occasion de remettre au premier plan un compositeur qui mérite que l’on s’attarde sur son travail. Longuement. A vrai dire, il n’y a peut-être pas assez d’une vie pour en faire le tour.
Au sommaire
• Marie-Gabrielle Soret : » Remettre en lumière l’œuvre de Saint-Saëns «