L’opéra est un spectacle étincelant. Il crée un univers fait de musiques, de lumières, de costumes, de décors, au service d’une histoire et des émotions qu’elle engendre. Malheureusement, la réalité qu’il cache est parfois moins belle. Il arrive, par exemple, que la chanteuse qui incarne le premier rôle vive l’enfer, parce qu’elle subit des agressions sexuelles, en coulisse, pendant les répétitions, ou même sur scène. Une réalité douloureuse, qui est bien souvent tue par les victimes. Le voile est-il en train de se lever ? Une enquête, réalisée par trois sociologues, tente un premier état des lieux et atteste de l’existence d’un phénomène largement répandu, insupportable. Ce travail est peut-être un des premiers pas vers une évolution. Et dans le processus, inévitablement long, qui est en train de s’enclencher, l’information des spectateurs ne peut qu’être bénéfique. Ceux-ci ont-il un rôle à jouer dans cette évolution ? La question est posée.
Le dossier nous emmène ensuite, grâce à Marwan Nabli, faire un grand voyage jusqu’en Afghanistan. Un pays de montagnes, avec des paysages à couper le souffle, qui a développé des instruments et des musiques à la croisée des influences de l’Iran et de l’Inde. Mais un pays en guerre depuis longtemps. Depuis que les talibans ont repris le pouvoir l’été dernier, les musiciens sont contraints de se cacher ou de s’exiler. C’était avoir une pensée pour elles et pour eux que de réaliser ce dossier.
La suite du voyage nous conduit ensuite en Belgique, en visite à la Monnaie, l’Opéra de Bruxelles. De la scène aux ateliers, vous verrez tout de ce qui permet de créer un spectacle dans un grand opéra.
Enfin, c’est Mariannick Bond-Madiot qui répond à la question du Courrier du chœur, sur l’échauffement vocal.
Au sommaire
Quand les agressions sexistes et sexuelles s’invitent à l’opéra
Interview : Matthieur Rietzler, directeur de l’Opéra de Rennes
Dossier : Les musiques afghanes, à la croisée des civilisations