Ron Carter . 6 juin 2011
©Sophie LE ROUX

La musique au bout des doigts

Elle a déjà une sacrée carrière derrière elle et ce n’est pas fini. Sophie Le Roux a travaillé à ses débuts dans un magasin de photos et côtoyé quelques pointure, dont Robert Doisneau. Elle a beaucoup échangé avec lui et dit de lui qu’il a été son HEC. Depuis plus de 30 ans, elle s’immerge dans les festivals et va d’une scène de jazz à l’autre pour photographier les musiciens. En 2007, elle devient la photographe officielle du festival « Jazz à Vienne ». Portraits, photos de scène, elle les met en boite sous toutes les formes. Proche d’eux au quotidien, elle a tutoyé les plus grands ; Claude Nougaro, Didier Lockwood, Michel Legrand, Stéphane Grapelli… pour ne citer que quelques noms dans une liste longue et prestigieuse. En 1994, elle commence à photographier les mains des musiciens. Cette approche lui plaît et les réactions sont positives, elle continue. A ce jour, elle a réalisé des centaines de gros plans des mains et des instruments de toutes les pointures du jazz. Une approche inhabituelle des musiciens, un regard plein de tendresse sur leur outil de travail intime.

Ces photos ont été rassemblées en une exposition: « Le jazz au bout des doigts ». Les tirages ont été réalisés en différents formats : sur des bâches de 120 sur 180 cm ou 120 sur 120, pour le plaisir de les admirer en grand quand le lieu le permet, mais aussi en plus petits formats pour que le prix reste accessible aux amateurs. Tout le monde doit pouvoir se faire plaisir, précise Sophie Le Roux. Les photos sont également éditées dans deux ouvrages : Le jazz au bout des doigts, tome 1 et tome 2. Pour voir toutes ses publications – clic.

Ses prochaines expositions :

  • Du 6 septembre au 26 octobre 2019 . A la galerie Hegoa, 16 rue de Beaune, à Paris

NB : Le 3 octobre, à 19h30, Lionel Eskenazi, journaliste à Jazz Magazine, donnera une conférence hommage à Didier Lockwood. Pendant cette conférence, Sophie Le Roux projettera des photos de Didier Lockwood retraçant sa vie et les rencontres majeures qu’il a faites.

  • Du 1er au 20 octobre 2019 . A l’espace Sorano, 16 rue Charles Pathé, à Vincennes (Val de Marne)

Pour découvrir la totalité de son travail, son site : www.lerouxsophie.fr

Campagne de mécénat participatif au musée du quai Branly (Paris)

Trompe latérale (perce conique), datée d’avant 1908, Burkina Faso, Afrique, corne d’antilope, métal, étoffe, cauris, 8 x 31,6 x 15 cm, 175 g © musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Claude Germain

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac conserve un patrimoine musical inestimable incarné par son fonds sonore et sa collection d’instruments de musique (plus de 10 000). Ce patrimoine, qui témoigne de la diversité des cultures et de leurs pratiques musicales, subit l’usure du temps. La fragilité des matériaux compromet la pérennité de pièces rares et précieuses, âgées pour certaines de plusieurs siècles. Luth du Timor occidental, tambour de Tahiti, vièle de Syrie, xylophone de Bali…

Aujourd’hui, 130 instruments particulièrement vulnérables doivent être restaurés en priorité, ce qui signifie le travail à temps plein de 5 spécialistes pendant un an et un coût global de 150 000 €.

C’est pourquoi le musée a sollicité le grand public. Avec comme premier objectif de récolter 40 000

© musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Cyril Zannettacci

euros, l’enjeu est de prendre en charge dès l’automne 2019 les pièces les plus fragilisées dans les ateliers de restauration de l’établissement. Au-delà de la nécessité de préserver l’intégrité physique des œuvres face aux assauts du temps, cette campagne de restauration vise à redonner aux instruments leur musicalité. Un concert exceptionnel avec les instruments restaurés sera programmé en 2020 au musée.