Fin janvier 1945, le 27. Les troupes soviétiques entrent dans les trois camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. C’est la mise au jour, tout autant que le début de la fin, de douze années épouvantables ; celles des camps de concentration créés par le 3e Reich et du génocide qui y a été perpétré. S’ensuivront des découvertes identiques, faites par les américains et les britanniques, au cours du printemps 1945 -Buchenwald, Dauchau, Bergen-Belsen, Mauthausen…- mais c’est cette date du 27 janvier qui a été choisie par le conseil de l’Europe et l’ONU pour être la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’holocauste.
La deuxième partie de notre dossier sur la musique sous le 3e Reich est l’occasion pour nous de participer, cette année, à la commémoration de cette journée. Car la musique a été omniprésente dans les camps de concentration. Il y a eu la musique officielle, qui a servi à contraindre et même à torturer, il y a eu une musique de réconfort, plus ou moins clandestine, et celle, enfin, qui a servi à la propagande du régime. Le second volet de ce dossier est douloureux à bien des égards. Mais il veut participer à la conservation de la mémoire de cette période funeste.
Mais ce n’est pas tout, car vous lirez deux nouvelles plumes dans ce numéro. Celle de Benjamin Goron, qui est parti à la découverte de l’armonica de verre. Et celle de Frédéric Boucher, qui parlera des techniques d’enseignement de l’orgue destinées aux enfants. Enfin, c’est Elisabeh Péri-Fontaa, ORL, phoniatre et audiophonologiste, qui répond à la question de Marie pour le courrier du chœur : comment chanter avec un masque ?

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