Célia Ait Ihadaddenne

L’accès à la musique, considérée comme un loisir dominant dans la vie des français, a été brutalement perturbé par la crise du Covid-19. Deux enquêtes menées récemment mettent  en évidence les évolutions de la consommation de musique depuis le début de la pandémie.

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Atténuer l’angoisse due à l’incertitude de la pandémie et au confinement. C’est le rôle, quasiment thérapeutique, qui a été joué par la musique depuis l’apparition du Covid. Celle-ci a en effet permis d’accompagner la solitude de nombreuses personnes pendant le confinement. Dans le cadre d’une étude menée par Opinionway en 2021, un échantillon de 2 000 français ont été interrogés. 73% d’entre eux estiment que la musique occupe une place importante dans leur vie. Parmi eux, 37% des 18-34 ans vont même jusqu’à lui accorder une place très importante. Par ailleurs, la musique est associée majoritairement au plaisir, à la détente et à la sérénité. Il est donc logique que le recours à la musique ait été massif pendant la pandémie.

La musique, une aide indéniable pendant la crise sanitaire

Ce constat apparaît également sur le plan international dans une deuxième étude, menée par la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) entre juin et juillet 2021 dans 21 pays sur un échantillonnage de 43 000 personnes. 84% des personnes interrogées ont en effet déclaré que la musique les avaient aidés depuis le début de la pandémie. Elle leur aurait apporté réconfort et divertissement pour faire face à cette situation inédite et anxiogène, ainsi qu’aux multiples confinements qu’elle a nécessités.
En tête du classement de la répartition de leur temps d’écoute hebdomadaire, c’est le streaming audio par abonnement qui a été le plus consommé (22%) contre les concerts, pour le moins consommé (1%). Un pourcentage qui est, sans surprise, dû à la situation, puisque les concerts ont été à l’arrêt total pendant de nombreux mois.
Selon l’IFPI, la consommation hebdomadaire de musique en 2021 représenterait 16,6 heures d’écoute, soit 2,9 heures de plus qu’en 2019 et l’équivalent de 333 chansons de 3 minutes par semaine.
Grace au streaming, en plein essor, la musique enregistrée n’a pas été touchée par la crise sanitaire mais la demande de musique physique perdure, surtout chez les jeunes…