Emmanuelle Bordon
C’est une partie de l’histoire qui se trouve dans peu de livres et de récits. Des camps de concentration du 3e Reich, nos livres de classe ont en effet retenu l’injustice et la barbarie, les chambres à gaz, les millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui y sont morts, de mauvais traitements, de maladie ou assassinés. On sait moins que durant toutes ces années, la musique y a été omniprésente. Utilisée pour torturer comme pour résister, elle a occupé plus d’une fonction. Ce sont les multiples usages de la musique dans les camps de concentration qui font l’objet du deuxième volet de ce dossier (voir la première partie dans le numéro 10).
Au sommaire de ce dossier :
- Fabrique de l’enfer, fabrique des tortionnaires
- Quand la musique torture
- Theresienstadt, le camp des musiciens
- Brundibár, l’opéra de Theresienstadt
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En savoir plus
Elise Petit : Velléités et utopies de rupture, Les politiques musicales en Allemagne, de 1933 à 1949, thèse de doctorat
Elise Petit : Etude du Crif n°56, Des usages destructeurs de la musique dans le système concentrationnaire nazi
Bruno Giner : Survivre et mourir en musique dans les camps nazis, Berg international éditeurs
Avertissement
Les historiens estiment que quatre à six millions de personnes ont transité dans un ou plusieurs camps de concentration nazis entre 1933 et 1945 et que trois à quatre millions d’entre elles y sont mortes.
Ce dossier présente des portraits de musiciens (compositeurs et interprètes) qui sont morts dans un de ces camps. Chacune des victimes des nazis mériterait que son histoire soit racontée, qu’elle ait ou non laissé une œuvre derrière elle.