L’idéologie fasciste rejette l’idée d’égalité entre les individus et pose au contraire comme fondement qu’il existe une hiérarchie entre les êtres humains, depuis le « pur » jusqu’au « dégénéré ». Sur cette base, le 3e Reich a promu un modèle de « civilisation » qui a inévitablement mené au pire : l’emprisonnement des « indésirables » et un génocide industrialisé. Avant de parler de la musique telle qu’elle a existé dans les camps, un bref récapitulatif, pour se rappeler le chemin qui a conduit à l’horreur des camps de concentration.

1933. En Allemagne, depuis plusieurs années, l’extrême droite réclame « la mise à mort d’une culture bolchévique et enjuivée ». L’année précédente, Mein Kampf s’est vendu à 340 000 exemplaires. Le 30 janvier, suite aux démissions successives des chanceliers VonPapen et Von Schleicher, le président Hindenburg nomme Adolf Hitler à la chancellerie du Reich. Le soir même, les troupes des SA font une marche aux flambeaux dans les rues de Berlin, en chantant l’hymne nazi.

Exemple de persécutions contre les juifs : en 1933 à Berlin, une pancarte appelant à boycotter les magasins juifs, avec un membre des SA.

Un processus mortifère
Dans la nuit du 27 au 28 février, le Reichstag est incendié1S’il est certain qu’il est d’origine criminelle, les circonstances de cet incendie suscitent toujours la controverse aujourd’hui. Pour les uns, il est déclenché par un individu isolé, décrit comme anarchiste ou communiste selon les sources. Pour les autres, il est l’œuvre des nazis eux-mêmes. Quoi qu’il en soit, il a été largement instrumentalisé par le régime nazi pour (…) Pour continuer votre lecture, connectez-vous ou abonnez-vous

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