Un mythe est un récit imaginaire qui traverse les époques. Sans cesse repris, réécrit, remâché, il devient une histoire familière dont l’origine se perd dans le passé mais qui nous accompagne au présent. Parmi les mythes fondateurs de notre culture, il en est un cher aux musiciens : Orphée et Eurydice.

Orphée (en grec ancien Ὀρφεύς / Orpheús) est lui-même poète et musicien. Fils du roi Œagre et de la muse Calliope, il sait, par les accents de sa lyre, charmer les animaux sauvages et émouvoir les êtres inanimés. Sa musique permet aussi aux argonautes de résister au chant des sirènes.

L’épisode le plus connu de son histoire est celui dans lequel sa femme, Eurydice, mordue par un serpent, meurt. Orphée descend alors aux enfers où, après avoir endormi Cerbère (le chien à 3 têtes qui garde l’entrée) et les Euménides grâce à sa musique, il parvient à convaincre Hadès de le laisser repartir avec Eurydice. La seule condition est qu’elle le suive et qu’il ne se retourne pas avant d’être revenu dans le monde des vivants. Hélas, Orphée se retourne et la perd à jamais…

Dans ce dossier :

Ernaest Bubulle de Surcroît illustre le mythe d’Orphée à sa manière.

– Une promenade vous emmène sur les pas d’Orphée à travers les œuvres musicales qui se sont inspirées de sa descente aux enfers.

Guillaume Kosmicki, musicologue et conférencier, apporte son point de vue et parle en particulier de la version parodique d’Offenbach : Orphée aux enfers.

Orphée charmant les animaux, tableau de François Boucher, 1740 (Collection musée d’art Roger Quilliot, Clermont-Ferrand)