Une luthière sur les routes du sud

Pas toujours facile, quand on étudie le violon en zone rurale, d’avoir accès à un bon instrument et de le faire entretenir. Certains élèves de conservatoires et des écoles de musique doivent parfois parcourir plus 100 km pour arriver jusqu’à un atelier et cela représente un obstacle sérieux.

Pour tenter d’y remédier, Lydie Sauzet, jeune luthière installée à Montfrin (Gard) et à Avignon (Vaucluse), a eu l’idée de mettre en place un « camion-atelier », sur le modèle du camion du boulanger d’autrefois. Equipé comme un atelier classique, ce camion lui permettra de réaliser l’entretien et la fabrication des instruments du quatuor.  Son objectif est d’aller le stationner régulièrement près des différents conservatoires et écoles de musiques entre l’Occitanie et la région PACA et d’offrir ainsi des services de proximité aux musiciens vivant en milieu rural.

Afin de pouvoir acheter son camion, elle a lancé un crowdfunding auquel tout un chacun peut, si le cœur lui en dit, participer.

Pour en savoir plus : son site – clic et la page du crowdfunding avec tous les détails.

Habiller l’Opéra (exposition de costumes)

À l’occasion du 350e anniversaire de l’Opéra de Paris, célébré en 2019, le Centre national du costume de scène présentera une exposition sur l’histoire du costume dans cette institution depuis l’ouverture du Palais Garnier jusqu’à nos jours. Ce vaste panorama s’articulera autour des grands courants esthétiques dans ce domaine scénique au cours des XXe et XXIe siècles. Il sera illustré d’une sélection d’une centaine de costumes et de toiles de décor, conservés dans les collections du CNCS (Centre National du Costume de Scène de Moulins) ou encore au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, évoquant la création lyrique et chorégraphique ainsi que les grands succès du répertoire. La créativité des costumiers qui ont incarné ces évolutions, le savoir-faire des ateliers de couture qui les ont accompagnées, tout comme les directeurs du théâtre qui ont programmé les spectacles et choisi les équipes artistiques, seront évoqués dans cette grande fresque scénique.
L’Opéra national de Paris est une des trois institutions créatrices du CNCS, qui conserve dans ses collections plus de 5000 costumes issus de 400 spectacles produits dans ce théâtre et couvrant plus de deux siècles de son histoire.

Une exposition organisée en partenariat avec l’Opéra de Paris pour ses 350 ans.

Exposition à voir du 25 mai au 03 novembre 2019 au Centre National du Costume de Scène de Moulins, Quartier Villars – Route de Montilly – 03000 Moulins (04 70 20 76 20) – le site de l’exposition

Le hollandais volant (exposition photo)

En marge du Vaisseau fantôme de Wagner, qui sera diffusé sur grand écran le 13 juin en Bretagne et Pays de Loire, l’Opéra de Rennes expose d’Irène Jonas. Inspirée par le Hollandais volant, l’histoire d’un capitaine maudit en quête de rédemption et de l’amour infini d’une femme salvatrice, cette artiste a participé à la création d’une exposition multimédia. Tout en regardant ses photographies, vous pourrez, via votre smartphone, écouter des extraits d’une partition musicale créée par l’Orchestre Symphonique de Bretagne, composée des sons de l’Opéra de Wagner et de sons du compositeur contemporain Julien Gauthier. A voir à l’Opéra de Rennes, place de la mairie à Rennes jusqu’au 30 juin 2019.

Le site de l’Opéra de Rennes, celui d’Irène Jonas.

Pas de note au Luxembourg

Un procès verbal pour avoir « joué dans le jardin du Luxembourg de la guitare sans autorisation spéciale ».

Il est interdit de jouer de la musique sans « autorisation spéciale » au jardin du Luxembourg. C’est ce qu’a appris à ses dépend Léo, musicien parisien, le 21 avril dernier. Installé au soleil avec des amis comme beaucoup de parisiens ce jour-là, il gratouille sa guitare en bavardant. A un niveau sonore moins élevé que celui des conversations ambiantes, précise-t-il. Un agent de sécurité du Sénat lui demande de cesser. Léo obtempère puis, les groupes voisins ayant assuré qu’ils n’étaient pas dérangés par sa musique, reprend. Deux heures plus tard, un autre agent vient lui demander, plus sèchement, d’arrêter. Cette fois le ton monte quelque peu et, après que Léo a vainement tenté d’argumenter sur le fait que le faible niveau sonore était faible et qu’il n’y avait aucun litige avec les autres personnes présentes, l’agent rédige un procès verbal, que Léo accepte de signer. C’est à ce moment que l’agent déclare : c’est bien la peine, il n’a pas de couille le jeune homme, c’est une fiotte.

Après vérification, il apparaît effectivement que jouer de la musique dans le jardin du Luxembourg est interdit par le règlement du parc. Par contre, les insultes à caractère homophobe sont un délit. Et s’il a publié un message amer sur les réseaux sociaux juste après cette mésaventure, Léo déclare, une fois l’émotion retombée, qu’il ne contestera pas l’infraction et règlera l’amende s’il doit en payer une. Il a en revanche porté plainte, le 26 avril, pour propos homophobes .

Au-delà de cet événement, on peut se demander quelle est la raison d’une interdiction de jouer de la musique. On peut bien sûr argumenter sur le bruit mais entre quelques arpèges de guitare et une fanfare, il y a une différence importante en termes de nuisances. Et puisqu’il existe déjà une loi règlementant le « tapage » (qu’il soit nocturne ou diurne), qui permettrait de faire cette différence, est-il vraiment indispensable d’interdire, dans un jardin, une pratique censée « adoucir les mœurs » ?