Ça a commencé le 25 novembre, par Radio France. La grève, en réponse au plan de restructuration élaboré par sa PDG Sybile Veil. Un plan qui devrait entraîner la suppression de 299 postes, dont un tiers du chœur de Radio France.

Le mouvement a continué, en même temps que celui des autres corps de métiers, à partir du 5 décembre. L’Opéra de Paris, celui de Bordeaux (qui ajoute des revendications salariales), la Comédie Française… se sont également mis en grève.

Une fois n’est pas coutume, Trémolo Magazine a suivi l’actualité « chaude » et couvert, depuis le début, ces mouvements de grève multiples. C’est l’objet du dossier de ce numéro. Peut-être avez-vous lu ces articles au fil de l’eau, peut-être les découvrirez-vous à l’occasion de la publication du numéro entier. Une fois n’est pas coutume encore, ce dossier est en accès libre, n’hésitez pas à le partager.

1er décembre : Radio France touchée en plein chœur

30 décembre : La musique et la danse en grève

9 janvier : Musiciens en grève : entre concerts annulés et concerts improvisés

Que s’est-il passé ces derniers jours ? L’Opéra de Rouen a rejoint le mouvement et joué (de la musique de Mozart) sur son parvis, tout comme l’opéra de Paris l’avait fait auparavant. Ce dernier a d’ailleurs récidivé le 18 janvier : le chœur et l’orchestre ont interprété un extrait du Trouvère de Verdi, alors que Stéphane Lissner, le directeur de cette institution qui fête cette année ses 350 ans d’existence, déclarait à notre confrère Télérama qu’il comprenait cette grève. Dans un cas comme dans l’autre, ces concerts ont été entendus par des publics nourris, qui les ont appréciés. A Radio France, le mouvement a été, pour le moment, reconduit jusqu’au 20 janvier. Dans tous les cas, musiciens, acteurs et danseurs, particulièrement concernés par le projet de réforme des retraites, ne semblent pas faiblir dans leur détermination.