(…) parce que c’est ça, la torture, ça ne consiste pas seulement à faire mal, ça consiste à désoler un être jusqu’à ce qu’il soit très loin de l’espèce humaine (…)
Daniel Pennac, La petite marchande de prose

Dans tous les camps de concentration, la musique a été omniprésente et a assuré les mêmes fonctions. Coercitive, intrusive ou punitive, elle a aussi, par moments, aidé certains prisonniers à tenir le coup ou même à échapper à la mort.

La musique à chaque instant. Au tout début, lorsque les camps n’étaient conçus que pour enfermer des prisonniers politiques qu’il fallait « rééduquer », des hauts-parleurs étaient installés pour diffuser des messages de propagande, des ordres, ou les discours d’Hitler. Et c’est naturellement qu’ils ont aussi été utilisés pour diffuser les hymnes nazis qui suivaient les discours, des chants folkloriques allemands, ou encore des extraits d’opéras de Wagner. De la musique de propagande, mais aussi de la musique de divertissement pour les gardiens du camp. « Les instances culturelles ne se sont pas mêlées de la musique dans les camps », raconte Elise Petit, « les choses se sont faites d’elles-mêmes ». Cette organisation a été élaborée à Dachau et rapidement généralisée à tous les camps de concentration. (…) Pour continuer votre lecture, connectez-vous ou abonnez-vous

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