Emmanuelle Bordon

On l’appelle « chant diphonique » en occident mais les mongoles disent khöömii, ce qui signifie littéralement « le pharynx ». Cette technique vocale particulière, qui consiste à produire plusieurs sons simultanément, intrigue et passionne. Voyage au pays des harmoniques.

Un art du timbre vocal. Pratiquement inconnu en occident jusque dans les années 1970, le khöömii a été « découvert » et décrit par des chercheurs, parmi lesquels Trần Quang Hải reste, aujourd’hui encore, une figure majeure. C’est lui qui a, en 1974, repris et popularisé l’expression « chant diphonique », proposée en 1971 par Emile Leipp et Gilles Léothaud, deux musicologues français. Il a également réussi à reproduire seul les principes de cet exercice vocal particulier.
Le chant diphonique tel qu’il a été décrit par Trần Quang Hải n’est pas spécifique de la Mongolie. Il est pratiqué, sous diverses formes, dans toute l’Asie centrale et notamment dans les montagnes de l’Altaï. Il existe également des techniques similaires en Afrique du sud.

Du chant diphonique au khöömii

En Mongolie, cet art vocal est nommé khöömii (…) Pour continuer votre lecture, connectez-vous ou abonnez-vous

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