Emmanuelle Bordon

A une époque où chanter était une pratique quotidienne, il a été le premier en Bretagne à faire du collectage. Joseph Mahé, chanoine érudit, a laissé un héritage exceptionnel issu d’un long travail de recueil et de notation d’usages populaires, notamment des partitions, témoignages uniques de la musique de la fin du 18e siècle.

Le premier collecteur de musique bretonne de tradition populaire. Premier collecteur tout court ? « Difficile à dire », prévient Roland Becker, auteur d’une biographie à son sujet, mais en Bretagne, il est assurément le premier. Né au 18e siècle, Joseph Mahé a collecté, année après année, des chants populaires entendus dans diverses circonstances. Bien avant la rédaction du Barzaz Breiz par Théodore Hersart de La Villemarqué, encore plus longtemps avant l’invention du magnétophone, il a recueilli et noté cette musique pour la conserver. C’est ainsi que lorsqu’il publie, en 1825, son Essai sur les antiquités du département du Morbihan, une part de cet ouvrage recense 40 airs de musique populaire bretonne.

Le chanoine savant

Joseph Mahé voit le jour en 1760 dans le golfe du Morbihan, sur l’Ile d’Arz

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