Après l’abattage commence la deuxième vie de l’arbre. Celle au cours de laquelle le bois va être préparé par le scieur, puis travaillé par le luthier et enfin, joué par le musicien. Potentiellement, cette deuxième vie peut durer plus longtemps encore que la première, si l’on considère la longévité de certains instruments.

L’arbre est tombé sous la chaîne de la tronçonneuse ; sa deuxième vie commence. C’est juste après l’abattage, lorsque le tronc est en bordure du chemin, que Bernard Michaud confirme s’il souhaite l’acheter ou non. Une observation de l’arbre après un écorçage partiel, notamment, lui permet de voir si la fibre est bien droite et s’il n’y a pas de nœuds cachés dessous par une mauvaise cicatrisation d’élagage. Si les impressions qu’il a eues en observant l’arbre sur pied se confirment, il se porte acquéreur de la première partie du tronc, sur six à huit mètres de longueur. « Je n’achète que le pied », précise-t-il, « car la cime ne me sert à rien ».

(…) Pour continuer votre lecture, connectez-vous ou abonnez-vous

Pour acheter cet article à l’unité . 1 € – clic