Exceptionnellement, pas de question de lecteur pour ce courrier du choeur, ou plutôt si : les questions que vous n’aurez pas manqué de vous poser en lisant l’article sur le khöömii. Au fait, à quoi ressemble le larynx ? Comment produit-il un son ?

Juste derrière la pomme d’Adam, c’est là que se trouve l’instrument des chanteurs : le larynx, une mécanique complexe qui permet de parler, de chanter ou de… diphoner.
Le larynx est une sorte de boite constituée de cartilages. Au cœur du dispositif se trouvent les cordes vocales, qui ne sont d’ailleurs pas des cordes mais plutôt deux replis de peau dans lesquels se trouvent, pour chacune d’elles, un ligament.
Les cordes vocales sont attachées devant, sur l’épiglotte, et de chaque côté, sur les cartilages aryténoïdes. Au repos ou lors de la respiration elles forment donc un triangle. Les aryténoïdes sont mobiles et permettent, grâce à l’action des muscles, de rapprocher les cordes vocales jusqu’à ce qu’elles soient parallèles et accolées.

Voir le mouvement des cordes vocales – clic

NB : L’université Claude Bernard Lyon 1 a élaboré et mis en ligne des vidéos 3D d’anatomie, dont une série sur le larynx et son fonctionnement. Pour des raisons de droits, nous ne pouvons pas les intégrer sur cette page et nous respectons cela. Mais nous vous encourageons vivement à cliquer sur le lien ci-dessus et à aller voir ces vidéos, qui sont particulièrement instructives.

Lorsque l’on veut parler ou chanter, les muscles accolent les cordes vocales. L’air fait pression sous les cordes vocales. Cette pression force le passage et un peu d’air s’échappe, ce qui a pour effet de faire baisser la pression. Les cordes vocales se rapprochent. L’air recommence à s’accumuler en dessous et force à nouveau le passage, etc. Plus les cordes vocales sont tendues, plus ce phénomène est rapide. Pour chanter un La, il va se produire 440 fois par seconde. Plus la note est haute, plus ce chiffre augmente, et inversement.
Dans le khöömii grave, les bandes ventriculaires vibres en plus des cordes vocales, mais très exactement deux fois moins vite.

Ci-dessous : voir les cordes vocales en fonctionnement (non, ce n’est pas sale !)